Faciliter les changements de comportement pour faire face aux enjeux climatiques : la solution ?
Pour vivre dans un monde soutenable, il est évident que nous avons tous à changer nos comportements. Pour autant, des études en sciences comportementales démontrent les conséquences parfois négatives sur la manière de présenter ces fameux “changements de comportements” : la notion de petits efforts (le petit Colibri) pourrait même être contre-productive !
En effet, l’être humain, en quête de sens, et devant faire face aux enjeux immenses liés aux changements climatiques, doit se sentir challenger. Ainsi, faire de gros efforts, voire des sacrifices, s’avère plus valorisant et stimulant.
Outre la motivation, il y a aussi le fait que ces petits actes pourraient induire une forme de compensation morale. En se disant qu’on a effectué une bonne action, on s'octroie ainsi le droit d’en faire une moins vertueuse. Par exemple, je trie mes déchets toute l’année alors, j'ai le droit de prendre l’avion. Les experts sont formels : minimiser les efforts revient à augmenter nos émissions de CO2 et a créé l’inverse de l’objectif du changement de comportement attendu.
Découvrez l’article de The Conversation (avril 2023) pour trouver un juste milieu entre le défi du changement et la capacité de la personne à le réaliser.
Comment dormirons-nous en 2050 ?
The Shift Project fait un rapport sur le sommeil (mars 2023), car en plus d’être bon pour notre santé, il est peu carboné (quand on dort, on pollue moins) ! Le hic, c’est que nous dormons moins et en dormant moins, nous émettons plus de CO2 et ces émissions impactent notre sommeil. Une spirale infernale qui interroge sur l’avenir de notre sommeil dans un climat de plus en plus instable.
La question est légitime : pourrons-nous toujours dormir en 2050 ? Aussi, le Think tank propose un ensemble de mesures pour rendre notre sommeil résilient face aux changements à venir avec une affirmation considérable : nous devons dès aujourd’hui adapter notre sommeil aux effets du changement climatique.
Retrouvez l’intégralité du rapport The Shift Project
Une assemblée citoyenne imaginaire
Vous voulez imaginer la société demain, celle qui aura réussi ses transitions : c’est possible grâce à l’Assemblée citoyenne des imaginaires.
Valorisant les idées de chacun et se basant sur l'échange, l’objectif de ce projet est d'aboutir à la réalisation d'un projet audiovisuel mettant en scène les vécus et les souhaits qui auront été partagés par les citoyens !
Sur un processus de co-création, cette assemblée se compose d’un panel de citoyens ; de scénaristes professionnels s’inspirant des apports citoyens (vécus et récits) ; d’experts qui accompagnent les citoyens et les scénaristes vers ces nouveaux récits.
Ce programme se déroule en plusieurs étapes :
- L’écoute où vous êtes invité à répondre à différentes questions sur vos préoccupations quotidiennes et votre monde rêvé
- L’Inspiration et l’écriture où se dérouleront des ateliers de co-écriture de nouveaux récits puis un travail des scénaristes suite aux propositions des étapes précédentes
- La présentation des synopsis proposés pour les retravailler et les améliorer
- Le vote pour sélectionner les meilleurs synopsis
Une véritable ambition pensée pour le bien commun afin de concevoir les nouveaux imaginaires d’une société compatible avec le vivant.
Envie de rejoindre l’aventure ? Consultez le site de l'assemblée des imaginaires.
Pour participer : inscription sur leur site.
Good Energy : un guide de scénarisation à l'ère du changement climatique
Selon des études réalisées par l’Université de Californie du Sud, moins de 3 % des scénarios télévisés et cinématographiques reconnaissent le changement climatique.
Pour y remédier, Good Energy met en place des ressources à destination des scénaristes de films et de séries pour façonner des récits plus réalistes qui intègrent le contexte climatique actuel.
En accès libre, ce site regorge d’articles pour aider à l’écriture de scénarios plus sensibles aux changements climatiques. Le guide offre une véritable source d'inspiration pour le secteur audiovisuel où l’on peut retrouver des histoires, des profils de personnages et des projections d’avenir.
Composé de storytellers, d'experts, de journalistes, d'artistes, de chercheurs et d'écrivains qui ont travaillé sur des émissions et des films à succès, Good Energy propose de nouvelles méthodes pour alimenter de nouveaux récits plus responsables à travers nos écrans.
Pour en savoir plus, accédez au playbook
Une déclaration environnementale sur les impacts environnementaux des sites web
En attendant les précisions réglementaires concernant l’art. 2 de la loi 2021 contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (article legifrance), le collectif Green IT et l’AACC ont créé une méthodologie sous le format d’une déclaration environnementale pour les sites web.
L’objectif de cette déclaration est double :
- Communiquer en toute transparence sur sa démarche d’éco-conception de manière complète aux utilisateurs en évitant de tomber dans du greenwashing
- Donner une méthode commune à tous les éditeurs de site web pour l'évaluation de la réduction d’impacts du site
Pour en savoir plus :
Une nouvelle loi qui constitue une grande avancée pour l'accessibilité numérique
À ce jour, l’accessibilité des sites web ne constitue qu’une obligation légale pour une petite partie des entreprises (personnes morales de droit public, les personnes morales de droit privé ayant une mission de service public ou d’intérêt général et les entreprises de plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en France).
Cependant, en mars 2023, l’État français a promulgué une loi (la LOI n° 2023-171 du 9 mars 2023 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne – article 16) transposant plusieurs directives européennes dont celle relative à l’accessibilité des biens et services. Cette nouvelle loi s’inscrit dans le prolongement de la loi de 2005 portant sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et vient modifier notamment le Code de la Consommation et le Code monétaire et financier.
Il faut bien-sûr patienter jusqu'à la publication des décrets (qui préciseraient la liste des produits et services réellement concernés), de l’arrêté, et des deux ordonnances (qui établiraient un régime de sanctions).
Concrètement ça veut dire quoi ? Dès 2025, toutes les entreprises (sauf celles de moins de 10 personnes et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas deux millions d’euros) auront l’obligation de rendre leurs produits et services accessibles, ce qui inclut notamment les sites web !
Le chantier est grand et va nécessiter de :
- structurer les filières de formations sur l'accessibilité numérique pour disposer d’une offre à l’échelle des besoins,
- professionnaliser les intervenant·es spécialisé·es.
En savoir plus sur l’impact sur l’accessibilité numérique de la Directive européenne (UE) 2019/882 relative à l’accessibilité des biens et services
« Je verrai toujours vos visages », un film magnifique sur la justice restaurative mais aussi sur la communication
Ce sublime film (sorti le 29 mars 2023 et réalisé par Jeanne Herrymet) met en lumière un dispositif assez méconnu du grand public, celui de la justice restaurative. Le portail du ministère de la Justice définit la justice restaurative (ou réparatrice) ainsi : « Pratique complémentaire au traitement pénal de l’infraction, la justice restaurative consiste à faire dialoguer avec l'aide d'un médiateur neutre et formé, victimes et auteurs d’infractions (qu’il s’agisse des parties concernées par la même affaire ou non). Elle vise la reconstruction de la victime, la responsabilisation de l'auteur de l'infraction et sa réintégration dans la société.
Si on a choisi de faire figurer ce sujet dans notre revue de presse, c’est qu’au cœur de ce dispositif et du film, il y a la communication au sens étymologique du terme, « communicare » en latin qui signifie mettre en commun.
Ce film montre que du dialogue peut naître une prise de conscience. Un coupable peut découvrir les conséquences que peut avoir un acte devenu presque banal à ses yeux.
On comprend aussi, à travers le rôle du médiateur ou de la médiatrice, qu’il est nécessaire de définir le cadre et les conditions de ce dialogue pour qu’il se déroule le plus objectivement possible, sans asymétrie.
Pour en savoir plus :
- Visionnez la bande-annonce de Je verrai toujours vos visages
- Consultez la page de la justice restaurative
